Chaque mois, ton corps suit un rythme bien à lui, orchestré par des hormones puissantes… mais parfois capricieuses. Tu ressens peut-être des douleurs qui t’empêchent de te concentrer, une fatigue chronique même après une bonne nuit de sommeil, ou encore ces fameuses sautes d’humeur qui arrivent sans crier gare. Tu te demandes si c’est « normal », si tu dois simplement « prendre sur toi »… ou s’il existe des solutions naturelles.
Sache que tu n’es pas seule. Beaucoup de femmes vivent cela, souvent en silence. Et pourtant, ton corps t’envoie des messages. En tant que conseillère en naturopathie et hygiéniste de formation, je suis là pour t’aider à les décrypter, et surtout pour t’accompagner vers un équilibre hormonal féminin plus doux, plus stable, plus épanouissant.
1. L’alimentation, ton alliée pour harmoniser tes hormones
Imagine ton assiette comme une vraie trousse de secours. Un exemple : Julie, 36 ans, souffrait de syndrome prémenstruel intense avec des douleurs au ventre, une irritabilité qui impactait ses relations au travail, et une fatigue qui la clouait au lit le dimanche. En ajustant son alimentation — en supprimant les sucres rapides et en ajoutant de bons gras — ses symptômes ont diminué dès le 2e mois.
- Privilégie les bons gras : les oméga-3 (huile de lin, poissons gras, graines de chia) nourrissent tes glandes hormonales et apaisent l’inflammation.
- Chouchoute ton foie : c’est lui qui élimine les hormones en excès. Les légumes amers comme la roquette, le radis noir ou l’artichaut sont de véritables nettoyeurs naturels. Opte pour la bouillotte le soir pendant 1h sur ta région hépatique. En cure : desmodium si tu es épuisée; en revanche, si tu as suffisamment de vitalité tu peux envisager une cure de radis noir ou d’artichaut sur 10 jours dans un premier temps, à condition de bien boire au moins 2L d’eau pour accompagner ta « détox ». Tout ceci s’accompagne d’une descente alimentaire donc avant de prendre les plantes, ajuste ton assiette avant tout.
- Stabilise ta glycémie : moins de montagnes russes émotionnelles en limitant les sucres et en prévoyant des fibres (légumes, légumineuses, riz et pâtes complètes, pain complet) à chaque repas. Pense aussi à consommer des protéines à chaque repas.
D’ailleurs je t’invite à lire mon article sur l’alimentation hypotoxique pour comprendre et améliorer ta nutrition afin de bénéficier du meilleur de la Nature.
2. Les plantes et compléments naturels à ton service
Tu connais peut-être une amie qui a testé le gattilier pour réguler son cycle et qui a retrouvé une vraie stabilité. Les plantes pour le cycle menstruel sont d’extraordinaires alliées : elles agissent en douceur, mais en profondeur. Et surtout, elles respectent ton rythme.
Voici quelques plantes efficaces, avec leurs usages, posologies et précautions :
- Gattilier (Vitex agnus-castus) : indiqué en cas de cycles irréguliers, de SPM, de douleurs mammaires. À prendre en teinture mère : 30 gouttes le matin à jeun dans un peu d’eau, pendant 3 mois minimum. Contre-indiqué en cas de traitement hormonal ou de contraception hormonale. À éviter pendant l’allaitement, car il peut interférer avec la production de prolactine.
- Alchémille (Alchemilla vulgaris) : régule le flux menstruel, notamment en cas de règles abondantes. En infusion : 1 c. à soupe dans 250 ml d’eau bouillante, 2 à 3 fois/jour en seconde partie de cycle. Pas de contre-indication connue pendant l’allaitement, à utiliser en dehors de toute pathologie hormonodépendante.
- Achillée millefeuille (Achillea millefolium) : tonique utérine, utile pour les douleurs de règles et les cycles irréguliers. Même infusion que l’alchémille, ou en cure de 10 jours. À éviter en cas d’allergie aux astéracées. À éviter pendant l’allaitement, en raison d’un manque de données sur sa sécurité.
- Sauge sclarée (Salvia sclarea) : en huile essentielle diluée (1 goutte dans 1 c. à café d’huile végétale) à masser sur le bas ventre 1 à 2 fois par jour pendant les douleurs. Ne pas utiliser en cas de mastose, d’antécédents de cancers hormonodépendants, ou de traitement hormonal. Strictement contre-indiquée pendant l’allaitement.
- Maca (Lepidium meyenii) : plante adaptogène, soutient les hormones en période de fatigue ou préménopause. En poudre : 1 c. à café par jour dans un smoothie ou une compote. À éviter en cas d’hyperthyroïdie. Non recommandée pendant l’allaitement, faute d’études suffisantes.
Et côté compléments hormonaux naturels :
- Magnésium : idéal si tu te sens nerveuse, sensible ou tendue. Préfère le bisglycinate de magnésium, bien assimilé, à raison de 300 mg par jour.
- Zinc : recommandé en cas d’acné hormonale, à raison de 15 mg/jour pendant un à trois mois. Là aussi, préfère la forme bisglycinate pour une meilleure tolérance/assimilation. Compatible avec l’allaitement si bien dosé.
- Probiotiques : soutiennent ton microbiote intestinal et vaginal, piliers de ton équilibre hormonal féminin. Choisis une cure adaptée au microbiote féminin (au moins 5 à 10 milliards de CFU/jour).
3. Gère ton stress pour apaiser ton système hormonal
As-tu déjà remarqué que ton cycle change en période de stress intense ? Ton ovulation se fait plus tard, tes règles arrivent avec plus de douleurs, ou même sautent un mois. C’est normal : ton corps met ses fonctions de survie en priorité.
Je me souviens de Claire, jeune maman, qui avait des cycles très longs après son accouchement. Rien de pathologique, mais beaucoup de stress, un sommeil chaotique, et un quotidien à 100 à l’heure. En intégrant une routine de respiration, des infusions calmantes, et des temps de pause rien que pour elle, son cycle s’est régularisé en 3 mois.
- Cohérence cardiaque : 5 minutes, 3 fois par jour, pour ralentir ton rythme et signaler à ton corps que tout va bien.
- Plantes adaptogènes : rhodiola (énergie et concentration), ashwagandha (sommeil et anxiété), schisandra (soutien global). En extrait standardisé, sous supervision en cas de traitement médical ou d’allaitement.
- Infusions calmantes : passiflore, mélisse, lavande, en mélange le soir pour favoriser l’endormissement. La mélisse est compatible avec l’allaitement, les autres à utiliser ponctuellement et sous avis si allaitement en cours.
- L’homéopathie est une très bonne alternative lorsque tu allaites ou que tu prends beaucoup de traitements si tu souffres de pathologie chronique comme le diabète ou l’hypertension artérielle.
4. Des accompagnements personnalisés qui font la différence
On a toutes des histoires différentes. Toi, tu vis peut-être une préménopause que tu ne reconnais pas. Ou bien tu as des cycles anarchiques depuis l’arrêt de ta pilule. Peut-être même que tu te sens incomprise par le corps médical, à qui tu as pourtant tout expliqué.
Dans mes accompagnements, on ne part pas de la maladie ou du symptôme, mais de toi. De ton histoire, de tes ressentis, de ton quotidien. Ensemble, on cherche les causes profondes et on construit un plan d’action qui s’adapte à ta vie réelle. Pas à un modèle idéalisé.
En conclusion : retrouve ton équilibre féminin naturellement
Tu n’as pas besoin de tout changer pour aller mieux. Souvent, de petits ajustements bien ciblés peuvent transformer ton quotidien. C’est ce que j’aime dans la naturopathie : elle s’adapte à toi, pas l’inverse.
Alors si tu ressens le besoin de mieux comprendre ton cycle, d’apaiser ton SPM, ou simplement de te sentir plus alignée avec ton corps, je suis là. Tu peux commencer seule, ou te faire accompagner. Dans tous les cas, tu as le pouvoir d’agir.
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Achillée Millefeuille
FAQ :
Quelles plantes pour réguler le cycle menstruel ? Le gattilier, l’alchémille, la sauge sclarée et l’achillée millefeuille sont les plus adaptées. Attention aux contre-indications, notamment si tu prends un traitement hormonal ou que tu allaites.
Comment soulager naturellement le syndrome prémenstruel ? Avec du magnésium, du gattilier, une alimentation hypotoxique, des plantes calmantes, et la gestion du stress.
Puis-je commencer seule ou dois-je consulter ? Tu peux commencer par des ajustements simples comme la gestion de ton sommeil. Mais un suivi personnalisé est idéal pour cibler les vraies causes et accélérer les résultats.